La recherche

La FFRD est fière de consacrer plus de 80% de ses dépenses à la recherche et est heureuse de pouvoir soutenir une recherche de qualité en diabétologie francophone, depuis plus d’une décennie.

Les projets de recherche fondamentale financés par la FFRD ont abordé les grandes thématiques relatives à la fois au diabète de type 1 et au diabète de type 2, comme :

  • La protection et le remplacement de la cellule B pancréatique,
  • Les mécanismes moléculaires contribuant à l’insulinorésistance,
  • Les implications d’autres organes clés : le foie, le tissu adipeux, l’intestin,
  • La contribution du microbiote aux maladies métaboliques.

Les projets de recherche clinique, quant à eux, ont abordé les thématiques relatives au diabète de type 1 et au diabète de type 2, mais également au diabète gestationnel. Ils concernent de grandes études cliniques multicentriques de cohorte et leurs études sont davantage mécanistiques et/ou interventionnelles.

Plusieurs des projets financés par la FFRD ont plus particulièrement étudié :

  • Le rôle de l’intestin et du microbiote
  • Le rôle de l’épigénétique

Les projets de recherche soutenus par la FFRD sont complémentaires des projets menés par la SFD. Il s’agit de projets de grande envergure et de dimension internationale, qui répondent principalement à 5 critères : originalité scientifique, faisabilité, adéquation financière, pertinence scientifique du projet et compétitivité internationale.

APPEL À PROJETS

L’appel à projets pour les Allocations de Recherche FFRD 2024 est maintenant clôturé !

Merci aux nombreux chercheurs francophones pour l’intérêt qu’ils ont montré pour la Fondation en déposant leur candidature.

Presque 40 candidats francophones ont déposé une candidature, dont :

  • 25 candidats pour qui s’était une première soumission
  • 14 francophones (hors France), 12 provinciaux et une dizaine de parisiens
  • 6 Suisses, 5 Canadiens, 2 Belges et 1 Sénégalais !

Pour cette douzième édition, la Fondation Francophone pour la Recherche sur le Diabète a prévu de soutenir 2 à 3 projets de recherche, clinique, fondamentale et translationnelle, pouvant aller jusqu’à 300 000€ chacun.

Prochaines échéances : présélection de 5 à 7 candidats le lundi 7 octobre pour une journée d’audition le mardi 15 octobre 2024.

Soumettre un projet

APPEL A PROJETS 2024 CLÔTURE !

Rendez-vous l’année prochaine en février pour un nouvel appel à projets !

Les lauréats

Cette année, trois candidats sont lauréats des Allocations de Recherche FFRD 2023 :

Allocation de Recherche Fondamentale
Soraya TALEB
Soraya TALEB

PARCC, INSERM, Hôpital G. Pompidou, Paris

Projet :

Exploration et modulation de l’immunité entraînée dans la résistance à l’insuline liée à l’obésité

200 000 €

Allocation de Recherche Clinique
Olivier BOURRON
Olivier BOURRON

INSERM, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris

Projet :

Impact de la metformine sur les calcifications artérielles périphériques et coronaires dans le diabète de type 1

200 000 €

Allocation de Recherche Translationnelle
Mikaël CROYAL
Mikaël CROYAL

INSERM, Institut du Thorax, Nantes

Projet :

Glycation des apolipoprotéines dans le diabète et impact sur les maladies cardiovasculaires

200 000 €

Les lauréats de la FFRD

Voici les anciens lauréats de la FFRD :

2022

Allocation de Recherche Fondamentale
Soazig LE LAY
Soazig LE LAY

Inserm, Institut du Thorax de Nantes (France)

Projet :

« Les vésicules extra cellulaires enrichies en adiponectine : une approche biothérapeutique innovante pour le traitement du diabète ».

300 000 €

Allocation de Recherche Clinique
Jacques BELTRAND
Jacques BELTRAND

Hôpital Necker Enfants Malades de Paris (France)

Projet :

« Étude des effets d’un contrôle glycémique strict sur les fonctions cognitives de l’enfant avec diabète de type 1 : comparaison boucle ouverte et boucle fermée ».

300 000 €

2021

Allocation de Recherche Fondamentale
Mariana IGOILLO-ESTEVE
Mariana IGOILLO-ESTEVE

Université Libre de Bruxelles (Belgique)

Projet :

« Etude de l’impact de la fragmentation des ARNt et la diminution en la méthylation m6A induite par une carence en TRMT10A sur pathogenèse du diabète de type 1 ».

300 000 €

2020

Allocation de Recherche Clinique
Rémi RABASA-LHORET
Rémi RABASA-LHORET

Institut de Recherche Clinique de Montréal – IRCM (Canada)

Projet :

« Relation entre la dysglycémie et l’évolution clinique en fibrose kystique : une étude prospective avec la surveillance en continu de la glycémie ».

300 000 €

Allocation de Recherche Fondamentale
Julien DIANA
Julien DIANA

Directeur de Recherche, Inserm de Paris (France)

Projet :

« Remodelage du microbiote intestinal à l’aide des peptides antimicrobiens pour prévenir le diabète de type 1 ».

300 000 €

2019

Allocation de Recherche Translationnelle
Xavier PRIEUR
Xavier PRIEUR

Université de Nantes (France)

Projet :

« La déficience en Seipine comme modèle de dysfonctionnement adipocytaire extrême ».

150 000 €

Allocation de Recherche Fondamentale
Miriam CNOP
Miriam CNOP

Centre de Recherche en Diabétologie – ULB à Bruxelles (Belgique)

Projet :

« Modélisation du stress du réticulum endoplasmique et du diabète à l’aide de cellules bêta humaines dérivées des cellules souches ».

300 000 €

Allocation de Recherche Clinique
Kamel MOHAMMEDI
Kamel MOHAMMEDI

Faculté de médecine – Hôpital universitaire de Bordeaux (France)

Projet :

« Déterminants pronostiques du pied diabétique : Etude de cohorte prospective française multicentrique ».

300 000 €

Allocation de Recherche Translationnelle
Guillaume WALTHER
Guillaume WALTHER

Laboratoire Cardiovasculaire – Université d’Avignon (France)

Projet :

« Les édulcorants sont-ils bons pour la santé ? Mieux comprendre les effets sur le métabolisme du glucose et la fonction vasculaire ».

150 000 €

2018

Allocation de Recherche Translationnelle
Hubert VIDAL
Hubert VIDAL

Inserm, Inra, Université de Lyon (France)

Projet :

« PROBIODIAB: Probiotics as a new treatment for type 2 diabetes ». (video)

300 000 €

Allocation de Recherche Fondamentale
Fabienne FOUFELLE
Fabienne FOUFELLE

Centre de Recherche des Cordeliers de Paris (France)

Projet :

« Dihydrocéramides : de nouveaux acteurs impliqués dans les stéatopathies métaboliques et la progression du diabète de type 2 ». (vidéo)

300 000 €

Allocation de Recherche Clinique
Agnès LEHUEN
Agnès LEHUEN

Institut Cochin de Paris (France)

Projet :

« Interactions entre les cellules MAIT, la muqueuse et le microbiote intestinal au cours du développement du diabète de type 1 ». (vidéo)

300 000 €

2017

Allocation de Recherche Fondamentale
Raphael SCHARFMANN
Raphael SCHARFMANN

Directeur de Recherche Inserm de Paris (France)

Projet :

« Une reconstruction de l’organogénèse du pancréas foetal humain ».

300 000 €

Allocation de Recherche Clinique
Philippe FROGUEL
Philippe FROGUEL

CHRU de Lille (France)

Projet :

« L’impact épigénétique du diabète gestationnel sur le risque de diabète de type 2 de la mère et sur la santé de l’enfant : une approche intégrative ».

300 000 €

2016

Allocation de Recherche Translationnelle
Nicolas VENTECLEF
Nicolas VENTECLEF

Inserm UMR_S1138, Centre de Recherche des Cordeliers de Paris (France)

Projet :

« Décodage d’une signature épigénétique impliquée dans la susceptibilité à développer un diabète de type 2 ».

300 000 €

Allocation de Recherche Clinique
Emmanuel COSSON
Emmanuel COSSON

Hôpital Jean Verdier de Bondy (France)

Projet :

« Réduction de l’insulino-requérance sous myoinositol dans le diabète gestationnel : une étude multicentrique prospective randomisée contrôlée versus placebo (MYO-GDM study) ».

300 000 €

Allocation de Recherche Fondamentale
David DOMBROWICZ
David DOMBROWICZ

Inserm, Institut Pasteur de Lille (France)

Projet :

« Régulation spécifique du diabète de type 2 par le récepteur nucléaire ROR ».

300 000 €

2015

Allocation de Recherche Fondamentale
Roberto MALLONE
Roberto MALLONE

Inserm, Institut Cochin à Paris (France)

Projet :

« La vaccination orale à l’aide de la préproinsuline couplée au Fc pour l’immunothérapie du diabète de type 1 ».

200 000 €

Allocation de Recherche Clinique
François PATTOU
François PATTOU

Hôpital Universitaire à Lille (France)

Projet :

« Rôle de l’intestin dans la rémission du diabète de type 2 après une chirurgie bariatrique de By-Pass ».

300 000 €

Allocation de Recherche Clinique
Eugène SOBNGWI
Eugène SOBNGWI

Hôpital Central de Yaoundé (Cameroun)

Projet :

« Comprendre la pathophysiologie de la comorbidité des maladies infectieuses et du diabète : l’étude CINDIA ».

150 000 €

Allocation de Recherche Fondamentale
Daniela COTA
Daniela COTA

Inserm, NeuroCentre Magendie à Bordeaux (France)

Projet :

« Le récepteur membranaire des acides biliaires TGR5 hypothalamique : un nouveau mécanisme pour le rôle des acides biliaires dans le contrôle métabolique ».

150 000 €

2014

Allocation de Recherche Translationnelle
Rémy BURCELIN
Rémy BURCELIN

Inserm, Hôpital Rangueil de Toulouse (France)

Projet :

« Caractérisation du système immunitaire mucosal intestinal chez les patients avec obésité abdominal et diabétique de type 2 : rôle causal du microbiote correspondant »

300 000 €

Allocation de Recherche Fondamentale
Hélène DUEZ
Hélène DUEZ

Inserm, Institut Pasteur de Lille (France)

Projet :

« Rôle du récepteur nucléaire Rev-erb-alpha dans le développement du diabète de type 2 : implication du tissu adipeux et du muscle squelettique ».

300 000 €

2013

Allocation de Recherche Fondamentale
Romano REGAZZI
Romano REGAZZI

DNF, Université de Lausanne (Suisse)

Projet :

« Rôle des longs ARN non-codants et des ARN circulaires dans la détermination du phénotype de la cellule Bêta et le développement du diabète ».

300 000 €

Allocation de Recherche Clinique
Blandine COMTE
Blandine COMTE

INRA, Unité de Nutrition Humaine du Centre de Recherche de Clermont-Ferrand (France)

Projet :

« Apport des signatures métaboliques dans la prédiction du syndrome métabolique : étude de cas-témoins nichée dans la cohorte Haguenau ».

300 000 €

Ils parlent de la FFRD

Les lauréats soutenus par la FFRD en parlent…

Julien DIANA

PhD, Directeur de recherche INSERM, Institut Necker Enfants Malades, Paris

Rôle majeur du microbiote intestinal dans le bon fonctionnement de notre système immunitaire

Des altérations du microbiote intestinal ont été associées à de nombreuses maladies auto-immunes, et notamment le diabète de type 1. Le microbiote intestinal (MI) apparaît donc comme une cible thérapeutique pertinente contre le diabète et nous proposons d’utiliser des molécules capables de le remodeler pour prévenir le développement du diabète. Ces molécules sécrétées naturellement par les cellules de l’épithélium intestinal appartiennent à la famille des peptides antimicrobiens et jouent un rôle majeur dans la construction et la maintenance d’un MI bénéfique pour son hôte. Grâce au soutien de la FFRD, notre projet vise à déterminer le rôle des peptides antimicrobiens intestinaux dans le développement du diabète auto-immun. Notre hypothèse est qu’un défaut d’expression de ces peptides aboutirait à un MI inflammatoire favorisant le développement de la maladie. Utiliser ces peptides pour corriger le MI pourrait donc être une approche thérapeutique pertinente pour prévenir l’apparition du diabète auto-immun chez les individus à risque.

Rémi RABASA-LHORET

MD, PhD, Directeur de recherche, Institut de Recherches Cliniques de Montréal (ICRM)

Rabasa-Lhoret-Rémi

Identifier les dysglycémies chez les patients atteints de fibrose kystique (mucoviscidose) avec la lecture en continu de la glycémie

Les patients atteints de fibrose kystique présentent un large spectre de dysglycémies qui est associé au risque de déclin clinique accéléré (perte de poids et/ou de fonction pulmonaire) et au risque de diabète associé à la fibrose kystique (DAFK). Cependant, le test de dépistage actuel, hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO), est associé à de multiples problèmes : acceptation par les patients et les équipes de soins, coûts, etc. Le soutien de la FFRD nous permettra de mener une étude pour établir si la lecture en continu de la glycémie permet de simplifier le dépistage du DAFK et aussi de prédire si les patients sont plus à risque de perte de poids et/ou de fonction pulmonaire. Ces résultats permettront de mieux répondre aux questions sur l’utilisation et l’interprétation de la lecture en continu de la glycémie dans la pratique clinique.

Miriam CNOP

Université Libre de Bruxelles (ULB), Belgique

Photo_CNOP-Miriam

Étudier le diabète à l’aide de cellules β dérivées de cellules souches de patients diabétiques

Le réticulum endoplasmique (RE) est l’organite de la cellule β pancréatique où l’insuline est synthétisée. Le stress du RE provoque un dysfonctionnement et la mort des cellules β dans les formes monogéniques de diabète. Dans ces formes de diabète rares, la perte de fonction génétique d’une protéine perturbe la signalisation du stress du RE. Dans le diabète de type 2, des facteurs environnementaux tels que les acides gras libres saturés provoquent un stress du RE des cellules β. La recherche a longtemps été entravée par l’accès limité aux cellules β humaines. Avec le généreux soutien de la FFRD, nous utiliserons la percée scientifique de la différenciation des cellules souches pluripotentes induites humaines en cellules β pour mieux comprendre la défaillance des cellules β induite par le stress du RE. Ce nouveau modèle sera également utilisé pour identifier et tester des cibles thérapeutiques afin de protéger les cellules β dérivées de cellules souches de patients.

Emmanuel COSSON

CHU Avicenne-Bobigny, CHU Jean Verdier, Bondy

Un complément alimentaire pour éviter l’insulinothérapie en cas de diabète gestationnel ?

L’inositol, molécule organique naturellement présente dans le corps humain, est souvent associé aux vitamines du groupe B. C’est un complément alimentaire que l’on retrouve naturellement dans de nombreux aliments comme les fruits (melon, fraises, agrumes), les légumes (choux-fleurs, petit-pois), les légumineux (haricots rouges, pois, lentilles) mais également dans les céréales complètes, les oléagineux et enfin dans la viande. L’inositol est un médiateur intracellulaire intervenant comme second messager qui diminue l’insulinorésistance. Il existe un déficit en myoinositol chez les femmes présentant un diabète gestationnel et plusieurs études randomisées versus placebo ont montré qu’il réduisait de 2/3 des cas de diabète gestationnel chez des femmes à risque, avec un profil de sécurité parfait et sans effets secondaires. Grâce au soutien de la FFRD, nous avons débuté une étude randomisée versus placebo chez des femmes présentant un diabète gestationnel avec l’hypothèse d’une réduction d’au moins 50% du risque d’avoir besoin d’une insulinothérapie pendant la grossesse pour équilibrer le diabète. Une révolution dans la prise en charge du diabète gestationnel si cette hypothèse est confirmée !